La conférence du Dr Baur sur le risque sanitaire
Mercredi 2 février 2022, l’Ecole organisait sa Journée des talents trimestrielle autour du thème du risque sanitaire. L’un de ses professeurs, le Dr Baur, ancien directeur des hôpitaux et spécialiste de la question, a captivé son auditoire le matin comme l’après-midi.
Sa première intervention a porté sur la spécificité des risques sanitaires, en découpant l’exposé en quatre parties
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un risque avéré, sachant que la médecine n’est pas une science exacte, comme aucune autre science, d’ailleurs, par-delà les apparences que prennent les unes et les autres.
Ensuite, quelles sont les responsabilités juridiques, individuelles ou collectives, en tenant compte des aléas thérapeutiques. Que faut-il penser de la différence entre le contrat de résultat et le contrat de moyens.
Sous cette perspective, les réseaux de vigilance, nationaux ou internationaux, les comités d’experts, les contrôles, les conférences citoyennes déploient les différents modes de prévention sanitaire, dans le primaire, le secondaire et le tertiaire.
Enfin, les bonnes pratiques, le rapprochement des entreprises quant à leurs responsabilités sociétales, comme l’exigence à l’égard des entreprises de santé de se rapprocher des standards économiques et industriels permettent les bonnes certifications et accréditations, obéissant au principe de précaution.
La gestion des risques sanitaires
L’après-midi a été consacrée à la gestion de ces risques sanitaires. Les différentes lois en vigueur : Pacte, Egalim et DPEF, mêlent les enjeux sociétaux et environnementaux, et imposent un niveau minimum pour exercer une activité en recourant aux normes européennes et nationales.
La proportionnalité entre les coûts et les bénéfices attendus en milieu concurrentiel n’exclut pas une morale d’entreprise et une éthique des affaires : au contraire, l’entreprise doit jouer un rôle préventif et de leadership.
Le risque pose toujours une hypothèse, celle de l’événement indésirable, dans les industries pharmaceutiques et alimentaires, par exemple. La levée de tous les risques est un horizon inatteignable, mais le risque hypothétique demeure pourtant au cœur de l’ambition et du projet de l’entrepreneur. En somme, l’imprévisible est-il prévisible ? Dans son raisonnement conclusif, le Dr Baur a rappelé l’importance du retour d’expérience, un exercice parfois oublié. Aujourd’hui, par exemple, on pourrait déjà commencer une analyse de la pandémie due à la grippe chinoise. L’imprévisible n’est pas à confondre avec l’inconnu, quand bien même connaissons-nous les limites de la vérité scientifique. Comme écrivait Jean-Loup Dabadie, paraphrasant Phil Green : « C’est tout ce que je sais, mais ça, je le sais ».
Sources :
• http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/risque-sanitaire
• https://www.ineris.fr/fr/recherche-appui/risques-chroniques/risques-sanitaires
Pour écouter le podcast sur la première journée de talents : cliquez ici.