business plan

Qu’est-ce qu’un business plan ?

Le célèbre avionneur Pierre-George Latécoère (1883-1943) dit un jour : « J’ai refait mes calculs, l’idée est irréalisable, il ne reste plus qu’une chose : le faire ». Bien sûr, c’était une boutade, tout projet se prépare, et dans les affaires, cela s’appelle un business plan. Le business plan est la première étape de votre projet. Il est structuré en deux parties : une étude économique, et une étude financière.

L’étude économique concerne le projet lui-même, sa mise en œuvre. Il comprend une étude de marché, portant sur le rapport entre l’offre et la demande – par exemple, quelle est la concurrence, le chiffre d’affaire de cette concurrence ; mais aussi en tenant compte de la réglementation en vigueur sur ce marché, de l’environnement géographique, politique, climatique, etc., bref : puis-je m’y faire une place ?

Ensuite, quel sera mon positionnement par rapport à mes concurrents ? La stratégie marketing : quelle doit être ma clientèle cible ? Quels seront mes canaux de distribution, ma façon de procéder, ma stratégie commerciale, les prix pratiqués ? Il me faudra lister l’ensemble des besoins nécessaires à la concrétisation de mon projet : quels sont les investissements à réaliser, le stock que je dois constituer préalablement à la mise en route de l’activité, les travaux à réaliser, et bien sûr le recrutement de mes collaborateurs. Voilà en gros pour la partie purement économique du business plan.

Un projet financièrement solide

Ensuite vient la partie financière, car l’argent est le sang de l’économie. Cette partie doit comporter au moins un bilan prévisionnel, un compte de résultat, un plan de financement et un budget de trésorerie. Le bilan prévisionnel présente, dans la colonne des actifs, tout ce que possède l’entreprise, matériel, stocks, trésorerie, créances sur les clients, et dans la colonne du passif, tout ce qui, de l’entreprise, appartient aux tiers : les dettes fournisseurs, financières, fiscales et sociales, les capitaux propres, bref tout ce qu’il faut donner ou restituer tôt ou tard. Le bilan prévisionnel montre comment, après un délai que l’on espère court, l’équilibre s’établira entre l’actif et le passif.

Le compte de résultat prévisionnel entre dans le détail de l’activité, ce qui permet de valider le bilan prévisionnel, par exemple en mettant face à face le chiffre d’affaires et les charges. Le plan de financement prévisionnel présente, d’un côté, les besoins financiers nécessaires au démarrage du projet, puis sur plusieurs exercices, et de l’autre les ressources financières affectées en contrepartie. L’objectif du plan de financement est d’équilibrer à terme la balance entre les besoins et les ressources de l’entreprise. Mais avant le démarrage, il permet d’abord de vérifier que tous les besoins initiaux pour concrétiser le projet sont financés.

Enfin, le budget de trésorerie est une projection mensuelle de toutes les entrées et les sorties d’argent sur la période prévisionnelle. Tous les encaissements et décaissements prévus sont mentionnés dans le but de déterminer le solde théorique de la trésorerie de l’entreprise. Cela permet de vérifier l’évolution de la trésorerie mensuellement. Si le solde est négatif, il faut en rechercher la cause et trouver les corrections, dans ce qui n’est encore qu’un projet.

Être entrepreneur, c’est être prévoyant

Entreprendre, c’est comme gouverner : c’est prévoir. Pour ce faire, il est indispensable d’en apprendre la technique. Car on pourrait ajouter encore d’autres tableaux financiers : les soldes intermédiaires de gestion, les besoins en fonds de roulement, la capacité d’autofinancement, les ratios financiers… Tous ces secrets de l’entreprise, vous y serez initié à notre école, c’est notre raison d’être, et de votre côté c’est la condition de votre réussite.