L’épidémie de coronavirus – qui s’est déclarée en Chine et menace de se répandre ailleurs – provoque, dans notre monde hyper-connecté, une avalanche de rumeurs et de réflexes nourris de la crainte légitime de mourir d’une maladie inconnue, venue de loin, du bout du monde.
Un bilan, pour l’instant, sans comparaison possible avec les grandes pandémies
A vrai dire, en Chine, peuplée d’un milliard et demi d’habitants, les morts dus à cette épidémie de coronavirus ne se comptent encore que par centaines, quand chez nous, en France, 4000 personnes, le plus souvent âgées, meurent en moyenne chaque année de la seule grippe. En tout état de cause, sans préjuger bien sûr de la suite, l’épidémie de coronavirus présente encore un bilan certes triste, mais sans comparaison possible avec les grandes pandémies catastrophiques auxquelles l’humanité a dû faire face autrefois.
Les grandes pandémies dans l’histoire
Les plus connues sont les pestes, qui en France ont disparu dans la première partie du XVIIIe siècle, et qui ont été probablement les plus redoutées de toutes les épidémies, au point qu’on n’hésitait pas alors à isoler non pas seulement les victimes, mais tout un groupe au milieu duquel se déclaraient des victimes, pour éviter la propagation. En 1720, à Marseille et dans la Provence environnante, les pouvoirs publics ont empêché fermement les habitants de sortir de la région, les condamnant à s’infecter mutuellement, au risque de mourir tous, mais protégeant ainsi le reste du pays. Un quart de la population y a péri, soit plus d’une centaine de milliers de personnes, à comparer aux onze mille morts du virus Ebola, et sans comparaison possible avec l’actuelle épidémie de coronavirus. Les plus épouvantables des épidémies sont sans conteste la peste de Justinien au VIe siècle, qui a affaibli le monde méditerranéen au profit des puissances européennes du Nord, et surtout la peste Noire qui, en deux ans, de 1348 à 1350, a fauché au moins 7 millions de Français, 40% de notre population, et plus généralement un quart de la population européenne, sans parler des ravages causés ailleurs dans le monde, en Afrique du Nord, dans toute l’Asie, en Chine même d’où s’exporte aujourd’hui l’épidémie de coronavirus.
Rassurons-nous quand à nos capacités à enrayer le coronavirus
Ce rappel historique ne revient pas à nier les risques encourus devant l’épidémie de coronavirus, mais à rassurer l’ensemble de nos populations sur nos capacités à l’enrayer, mieux que dans les siècles passés quand nous étions impuissants face au fléau. Mieux qu’hier, nous sommes capables de manager cette crise, c’est ce que nous enseignons dans nos cycles de management de la santé.
Nos étudiants en Mastère MS Management et Marketing de la Santé s’intéresseront fort probablement de très près au sujet.